1. Un petit chien à l’histoire très “royale”

24 novembre 2025

Le Cavalier King Charles Spaniel est une race d’origine britannique, issue des petits épagneuls de compagnie que l’on retrouve déjà sur les tableaux de la noblesse européenne des XVIIᵉ et XVIIIᵉ siècles. Ces chiens accompagnaient les dames de la cour, servaient parfois de “bouillottes vivantes” et étaient appréciés pour leur nature douce et affectueuse.

La race telle qu’on la connaît aujourd’hui a été fixée au XXᵉ siècle, avec l’objectif de retrouver le type des anciens épagneuls de Charles II : une tête plus allongée que le King Charles Spaniel “moderne”, un museau moins écrasé, et une allure plus sportive.

Aujourd’hui, le Cavalier King Charles est classé parmi les chiens de type “toy” ou “de compagnie”, mais il conserve des racines d’épagneul : il aime bouger, accompagner ses humains en balade et participer à la vie de famille.

2. Portrait du Cavalier King Charles : physique et couleurs

Le Cavalier est un petit chien, généralement entre 5 et 8 kg à l’âge adulte, avec un corps compact mais élégant. Sa robe est soyeuse, sans frisures marquées, avec des franges aux oreilles, aux pattes, sur la queue et parfois sur la poitrine.

Quatre couleurs de robe sont officiellement reconnues :

  • Blenheim : fond blanc et taches châtain (la robe la plus connue)
  • Tricolore : noir et blanc avec des marques feu
  • Black and tan : noir avec des marques feu
  • Ruby : entièrement roux

Quel que soit le coloris, on retrouve ce qui fait craquer beaucoup de familles : de grands yeux ronds, sombres, très expressifs, souvent décrits comme “doux” ou “suppliants”. C’est un point central de son capital séduction… mais aussi le meilleur moyen de vous convaincre d’accorder une friandise de trop si vous n’êtes pas vigilant.

3. Tempérament : un chien ultra proche de l’humain

Le Cavalier King Charles a été sélectionné pour être un chien de compagnie. Cela se traduit très clairement dans son comportement :

  • Hyper proche de sa famille : il cherche le contact, aime les câlins, suit son humain de pièce en pièce.
  • Généralement sociable : la race est réputée douce avec les enfants (à condition que ceux-ci respectent le chien), et plutôt à l’aise avec les étrangers et les autres animaux.
  • Peu fait pour la solitude : laisser un Cavalier seul de longues heures tous les jours est rarement une bonne idée. Ennui et anxiété peuvent conduire à des destructions ou à des troubles du comportement.
  • Plutôt calme à la maison… si ses besoins sont respectés : il sait très bien se poser sur le canapé, mais ce n’est pas un “objet de décoration”. Une vraie vie de chien (balades, interactions, jeux) reste indispensable.

Ce tempérament en fait un très bon compagnon pour :

  • des personnes qui travaillent à domicile ou sont souvent présentes,
  • des familles qui veulent un chien doux et affectueux,
  • des seniors cherchant un compagnon facile à vivre, à condition de pouvoir assurer les frais de santé potentiellement élevés (on y reviendra).

En revanche, un Cavalier laissé seul 9 à 10 heures par jour dans un appartement, sans solution de garde, risque de très mal le vivre.

4. Un petit chien… avec des fragilités de santé à ne pas minimiser

C’est un point sur lequel il faut être très lucide. Le Cavalier King Charles est une race touchée par plusieurs maladies héréditaires, parfois lourdes. Les plus connues sont :

  • La maladie valvulaire mitrale (MVD) : une atteinte cardiaque dégénérative fréquente chez le Cavalier, qui peut apparaître relativement tôt et constitue une cause majeure de mortalité dans la race.
  • La syringomyélie : affection neurologique liée à une malformation de la base du crâne, pouvant provoquer des douleurs importantes, des démangeaisons inexpliquées, des postures atypiques, voire des troubles neurologiques.
  • Des problèmes orthopédiques (hanche, rotule) et ophtalmologiques (maladies de la rétine, cataractes, “œil sec”) signalés avec une fréquence supérieure à la moyenne dans la race.
  • Des otites chroniques favorisées par les longues oreilles tombantes et une conformation du conduit auditif typique des spaniels.

Cela ne signifie pas qu’un Cavalier sera forcément gravement malade, mais :

  1. Le risque est réel, et doit faire partie de votre réflexion.
  2. Le choix de l’éleveur est déterminant : un élevage sérieux fait suivre ses reproducteurs par des vétérinaires spécialisés (cardiologie, parfois neurologie), réalise les examens recommandés (auscultation cardiaque, éventuellement échographie, examens des yeux, etc.) et écarte de la reproduction les chiens atteints ou à risque.
  3. Le budget santé doit être anticipé : assurez-vous de pouvoir assumer des examens complémentaires (échographie, IRM, consultations spécialisées) si nécessaire.

Adopter un Cavalier King Charles en conscience, c’est accepter un chien extrêmement attachant… tout en sachant que la vigilance sur la santé sera un fil rouge sur toute sa vie.

5. Besoins au quotidien : un “chien de famille” qui a besoin d’une vraie vie de chien

Exercice et stimulation

Contrairement à ce que son format pourrait laisser croire, le Cavalier n’est pas un simple chien d’intérieur. Il apprécie :

  • des balades quotidiennes (idéalement plusieurs courtes sorties, et une vraie promenade un peu plus longue),
  • des jeux de flair (recherche de friandises, petits jeux de pistage à la maison ou au jardin),
  • des activités douces : obéissance, agility en version loisir, tricks, etc.

C’est un chien généralement coopérant, qui aime faire plaisir et apprend volontiers, à condition d’utiliser des méthodes d’éducation positives et cohérentes.

Toilettage et entretien

Sa robe demande un brossage régulier, au minimum une à deux fois par semaine, pour éviter les nœuds derrière les oreilles, sous les aisselles et au niveau des franges.

Les points clés à surveiller :

  • Oreilles : les sécher après les baignades, surveiller les mauvaises odeurs, consulter en cas de grattage anormal.
  • Yeux : nettoyer les petites coulures, consulter si rougeurs, clignements fréquents ou gêne.
  • Dents : comme chez tous les petits chiens, le tartre s’installe vite ; un brossage et un suivi vétérinaire sont conseillés.

6. Le coût d’un Cavalier King Charles : achat et budget sur la durée

La question du prix d’un chiot Cavalier King Charles ne se limite pas au montant du chèque remis à l’éleveur.

Sur le plan strictement financier, le prix dépend :

  • de la réputation de l’élevage et de son travail de sélection,
  • des examens de santé réalisés sur les parents (cardio, yeux, hanches…),
  • du pedigree et de la participation éventuelle à des expositions.

Plutôt que de détailler ici des fourchettes chiffrées qui peuvent vite évoluer, nous vous invitons à consulter ce dossier complet sur le prix cavalier king charles, qui analyse de façon structurée :

Au-delà du prix d’achat, il est important d’intégrer :

  • Le budget santé : vaccinations, visites de contrôle, soins spécifiques si des pathologies cardiaques ou neurologiques apparaissent.
  • Le budget “qualité de vie” : alimentation adaptée, jouets, accessoires, éventuellement pension, éducation ou activités.

Un Cavalier King Charles n’est pas qu’un “coup de cœur visuel” : c’est un engagement affectif et financier sur une dizaine d’années ou plus.

7. Choisir un élevage avec sérieux : les points à vérifier

Pour mettre toutes les chances de votre côté, voici quelques repères concrets lors de la sélection d’un élevage :

  1. Transparence sur la santé
    • L’éleveur doit pouvoir vous présenter les résultats d’examens des reproducteurs (cardiologie, éventuellement examens des yeux et des hanches).
    • Il doit être capable d’expliquer clairement les principaux risques de la race, sans minimiser ni dramatiser.
  2. Conditions de vie des chiens
    • Chiens vivant au contact de la famille ou au moins régulièrement socialisés.
    • Environnement propre, chiots exposés à différents stimuli (bruits, humains, objets du quotidien).
  3. Contrat, documents et suivi
    • Chiot identifié, vacciné, avec attestation vétérinaire de bonne santé.
    • Contrat de vente conforme à la réglementation, conseil sur l’alimentation et la croissance.
    • Éleveur disponible pour répondre à vos questions après l’adoption.
  4. Votre propre capacité d’accueil
    • Avez-vous le temps nécessaire pour un chien très attaché à l’humain ?
    • Pouvez-vous organiser une solution en cas d’absence prolongée (pet sitter, voisin, famille) ?
    • Votre budget permet-il de faire face à des frais de santé imprévus ?

Un élevage “pas cher” qui évite les examens de santé ou produit beaucoup de portées sans réelle sélection risque, à moyen terme, de coûter bien plus cher en souffrance (pour le chien) et en frais vétérinaires (pour vous).

8. En résumé : un compagnon merveilleux, à choisir les yeux ouverts

Le Cavalier King Charles cumule énormément de qualités :

  • un caractère doux, affectueux, sociable,
  • une capacité d’adaptation intéressante (ville ou campagne, famille ou personne seule),
  • un format pratique au quotidien,
  • un lien très fort avec ses humains.

Mais c’est aussi une race qui demande un niveau de responsabilité renforcé :

  • ne pas fermer les yeux sur les risques de santé bien documentés,
  • accepter que des examens spécifiques soient parfois nécessaires,
  • choisir l’élevage avec rigueur,
  • réfléchir au budget global, bien au-delà du seul prix d’achat.

Si vous êtes prêt à vous engager avec lucidité, à offrir à ce petit chien sensible de la présence, des soins adaptés et une vraie place dans votre vie, le Cavalier King Charles peut devenir un compagnon exceptionnel.

Se montrer sérieux, ici, ce n’est pas gâcher la magie du coup de cœur : c’est au contraire lui donner toutes les chances de durer, dans le respect du chien… et de votre sérénité au quotidien.

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